Atravessamentos nas construções subjetivas dos/as estudantes de graduação em psicologia: potências e afecções.

Abstract

Entering a university is a factor of great transformation for students and the context in which they live, transformations that are full of anxiogenic aspects and, in many cases, geographical change and family separation, intense routine, exhausting study hours, in addition to the institutional and social demands to which they are subjected. The illness of undergraduate students is evident in contemporary times and, given this context, a different look at them becomes urgent. With regard to Psychology graduates, there are also other specificities, as, in addition to the complaints that commonly occur in other undergraduate courses, these students experience some particularities inherent to Psychologist training, such as: direct contact with human subjectivity confronts them with their own lives, their difficulties, their conflicts, which, in turn, can generate suffering and repercussions on their future professional practice. Based on these observations, and as a psychologist in a School Service, the researcher began to inquire about the ways in which Psychology students are affected, which generate existential suffering for them, and which are evident in the massive search for assistance in School Services. Still in this direction, they are asked, more specifically, what possibilities can be offered in these spaces, in the care of these students. Based on this contextualization, the main objective of this thesis work is to map the intersections that affect the subjective constructions and existential suffering of undergraduate Psychology students and propose possibilities for listening and interventions in the School Service. Specifically, it is intended to: I. describe the field of forces that appears in the subjective constructions of these students; II. understand the addresses addressed by these students in the context of a School Service; and III. problematize how the School Service can contribute to welcoming these people. The theoretical framework has the perspective of Schizoanalysis and, as a way of supporting the field-theme object of this study, an intervention-research was carried out, of a qualitative nature and of cartographic inspiration, using the resources of interviews, the field diary and holding reflective groups. As participants, 6 (six) undergraduate Psychology students from a Public Higher Education Institution were selected, without distinction of age, gender, ethnicity, and socioeconomic status, to form a reflective group. In order to produce data in the field, participants contributed with a narrative of their experiences in the Psychology course. The analysis of the results included the emergence of significant elements and the production of meaning resulting from it. Throughout the 6 (six) sessions held, intersections were raised based on the lines of segmentarity: hard, flexible and escape, which emerged together with the analyzers (understanders) and made it possible to map how the subjectivities of these students are constructed. Themes, such as neoliberalism, which is advancing in universities; the culture of individualism and self-employment; the racism; the stigma of LGBTQIA+ people; the teacher-student relationship; the remnants left by the COVID-19 pandemic; the fragility of relationships and the excesses experienced by the current generation; the relationship with technology and digital reality, made up the mapping of the forces that affect the subjective constructions of students. Furthermore, it was sought to outline the conditions of possibility for the School Service to welcome students in their demands in search of their creative potential for transformation. Thus, it is believed that, in the research-intervention process, changes could be promoted as demands were expressed, in order to create a space of autonomy and protagonism for students, in addition to giving visibility to their psychosocial needs in the university environment, as a process of research and life was built.

L’entrée à l’université est un facteur de grande transformation pour les étudiants et le contexte dans lequel ils vivent, transformations pleines d’aspects anxiogènes et, dans de nombreux cas, changement géographique et séparation familiale, routine intense, heures d’étude épuisantes, en plus des contraintes institutionnelles et les exigences sociales auxquelles ils sont soumis. La maladie des étudiants de premier cycle est évidente à l’époque contemporaine et, dans ce contexte, il devient urgent de les regarder différemment. En ce qui concerne les étudiant de premier cycle en psychologie, il existe également d’autres spécificités, car, em plus des plaintes qui surviennent couramment dans d’autres cours de premier cycle, ces étudiants vivent certaines particularités inhérentes à la formation de psychologue, telles que : le contact direct avec la subjectivité humaine les confronte à leur propre vie, leurs difficultés, leurs conflits, qui, à leur tour, peuvent générer des souffrances et des répercussions sur leur future pratique professionnelle. Sur la base de ces observations, et en tant que psychologue dans un Service Scolaire, le chercheur a commencé à s’interroger sur les manières dont les étudiants en psychologie sont affectés, qui génèrent pour eux une souffrance existentielle et qui se manifestent dans la recherche massive d’aide dans les Services Scolaires. Toujours dans ce sens, ils se demandent plus précisément quelles possibilités peuvent être offertes dans ces espaces, aux prises en charge de ces étudiants. À partir de cette contextualisation, l’objectif principal de ce travail de thèse est de cartographier les intersections qui affectent les constructions subjectives et la souffrance existentielle des étudiants de premier cycle en psychologie et de proposer des possibilités d’écoute et d’interventions dans le Service Scolaire. Plus précisément, il s’agit de : I. décrire le champ de forces qui apparaît dans les constructions subjectives de ces étudiants ; II. comprendre les adresses adressées par ces élèves dans le cadre d’une Service Scolaire ; et III. problématiser comment le Service Scolaire peut contribuer à l’accueil de ces personnes. Le cadre théorique a la perspective de la schizoanalyse et, pour soutenir le champ thématique objet de cette étude, une rechercheintervention a été réalisée, de nature qualitative et d’inspiration cartographique, en utilisant les ressources des entretiens, du journal de terrain et d’organisation des groupes de réflexion. En tant que participants, 6 (six) étudiants de premier cycle en psychologie d’un établissement public d’enseignement supérieur ont été sélectionnés, sans distinction d’âge, de sexe, d’origine ethnique et de statut socio-économique, pour former un groupe de réflexion. Pour produire des données sur le champ, les participants ont contribué à raconter leurs expériences dans le cours de psychologie. L’analyse des résultats a porté sur l’émergence d’éléments significatifs et la production de sens qui en découle. Tout au long des 6 (six) séances réalisées, des intersections ont été posés à partir des lignes de segmentarité : dur, flexible et d’évasion, qui ont émergé avec les analyseurs (comprenants) et ont permis de cartographier comment se construisent les subjectivités de ces étudiants. Des thèmes, comme le néolibéralisme, qui progresse dans les universités ; la culture de l’individualisme et du travail indépendant ; le racisme ; la stigmatisation des personnes LGBTQIA+ ; la relation enseignant-élève ; les restes laissés par la pandémie de COVID-19 ; la fragilité des relations et les excès vécus par la génération actuelle ; le rapport à la technologie et à la réalité numérique, ils constituent la cartographie des forces qui affectent les constructions subjectives des étudiants. Par ailleurs, nous avons cherché à esquisser les conditions de possibilité pour le Service Scolaire d’accueillir les élèves dans leurs revendications en quête de leur potentiel créatif de transformation. Ainsi, on croit que, dans le processus de recherche-intervention, des changements pourraient être favorisés au fur et à mesure que les demandes s’expriment, afin de créer un espace d’autonomie et de protagonisme pour les étudiants, en plus de donner de la visibilité à leurs besoins psychosociaux dans le milieu universitaire, alors qu’un processus de recherche et de vie se construisait.